Après le carême, nous sommes placés devant la croix et la résurrection. Par son sacrifice, Jésus nous délivre du péché ; par sa victoire sur la mort, il nous délivre de la peur. C’est une délivrance complète. Dans l’histoire du peuple d’lsraë|, il y a eu plusieurs actes de délivrance accomplis par Dieu, le plus important étant la sortie d’Egypte. Cette délivrance est souvent rappelée dans |’ancien testament (« Je suis le Seigneur qui t’ai délivré de l’esclavage.. ››). Elle est toujours célébrée chaque année dans la Pâque juive. Cette liberté retrouvée replace le peuple dans l’alliance avec Dieu, avec le contrat des dix paroles pour baliser le chemin de la liberté. Car la liberté n*est jamais une fin en soi. Comme le rappelle S.de Dietrich (dans Hommes libres), on est libéré de quelque chose et pour quelque chose. Délivrés du péché et de la mort, à quoi sommes-nous appelés ? A être vraiment libres. C’est ce que proclame Paul dans l’épître aux Galates (5/1) 1 c’est pour la liberté que Christ nous a libérés. L’enseignement de Paul sur cette liberté nouvelle est résumé en deux thèses par Martin Luther au début de son traité « De la liberté du chrétien ›› Le chrétien est un libre seigneur en toutes choses et il n’est soumis à personne. Le chrétien est un serviteur obéissant et est soumis à tout un chacun. Ce paradoxal « en même temps », c’est la liberté des enfants de Dieu. Paul avertit aussi les Galates de tenir ferme et de ne pas se remettre sous le joug de l’esclavage. Le chrétien n’est pas à l’abri d’un faux pas, d’un manque de discernement, d’un manque de courage. Pour bien vivre la liberté des enfants de Dieu, il nous faut donc demander chaque jour à notre Père de nous délivrer du Mal.

Hubert Scartazzini